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3a8 [i 5 87] journal
sa mort, remariée à Henry d'Harley, gentilhomme,âgé de vingt-deux ans ; épousa en troisièmes nôces le comte de Botuel; fut dix-huit ans prisonniere en Angleterre, puis fut décapitée. ]
Après sa mort, lui fut fait un solemnel service (-) à Paris, où tous les princes assistèrent, et toute la justice.
Le dimanche 5 avril, le Roy fit assembler aux Augustins tous les capitaines des dixaines de Paris, et renouveller l'ancienne assemblée qu'ils souloient faire auparavant, les premiers dimanches du mois. Il s'y trouva en personne, et fut à la procession le premier, portant le cierge allumé à l'offrande, où il donna vingt écus ; et il assista à la messe en grande dévotion, durant laquelle il marmotta toujours son grand chapelet de testes de morts, que depuis quelque tems il portoit à la ceinture; [ouït la prédication tout du long, et fit en apparence tous actes d'un grand et dévot catholique. Je dis en apparence : car le bruit fut qu'au sortir de là il dit, comme se mocquant de toutes ses simagrées: « Voilà le fouet de mes ligueurs, » montrant son grand chapelet.]
Sur la fin d'avril, le duc d'Aumale, qui avec quelques troupes de chétifs soldats faisoit mille maux aux environs d'Abbeville, deffit une compagnie de gens de pied que Champignolle, sous l'authorité du Roy, conduisait à Boulogne pour la renforcer contre la Ligue. De quoy le Roy averti dit : « Et deux, patience; »
(0 Un solemnel service : Ce service fut fait à Notre-Dame de Paris. Les ligueurs vouloient, dit-on, profiter de cette occasion pour faire tuer Henri iii et tous les princes du sang ; mais ce projet n'eut pas de suite.
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